Comportement & thyroïde (Hypothyroïdie)

Relations entre thyroïde (hypothyroïdie) et comportement (neurologie fonctionnelle)

Cet article est une première approche simplifiée sur l’hypothyroïdie en corrélation avec les problèmes (et troubles) de comportement. Cet article ne remplace pas l’examen clinique, analytique et le diagnostic (et traitement), qui sont les privilèges des vétérinaires. Cet article est informatif et ne doit pas être utilisé pour faire de l’auto-traitement 😉

Refonte de l’article de 2018-2020. Rédaction en cours : 7 août 2023

http://joeldehasse.com/articles/thyroide.html

© Dr Joël Dehasse 🧔🏻, EBVS©ECAWBM (ce qui signifie ‘vétérinaire spécialiste, membre du Collège Européen de médecine du comportement)

Les comportements sont essentiellement de base génétique, modulés par la fonction neurologique (modulée par tout l’organisme en tant qu’écosystème), modulés par l’environnement (apprentissage) (voir ici).

(Tous) les comportements (et toute la fonction neurologique, et toutes les fonctions de l’organisme) sont modulés par les fonctions thyroïdiennes. 

 

L'hypothyroïdie est corrélée à de nombreux problèmes de comportement...
Suivant des publications de Jean Dodd et Linda Aronson (1999, 2004), de nombreux problèmes de comportement sont en corrélation avec une hypothyroïdie (réf. 1, 2, 3) (statistiques dans des cas vus par les vétérinaires spécialistes en comportement).

°        Comportement anormal en général : 63%

°        Agressions : 62%, surtout agressions envers humains.

°        Crises neurologiques : 77% : convulsions, crises émotionnelles (rage, panique), et changements d'humeur imprévisibles

°        Peurs et anxiété : 47%

°        Hyperréactivité, hyperactivité : 31%

 

… et ces signes et symptômes, particulièrement lorsqu’ils commencent à l'adolescence ou chez le jeune adulte, âge de prise de pouvoir de la génétique – et du développement de – la thyroïdite autoimmune.
Alors faut-il tester la fonction thyroïdienne de tous les chiens qui présentent des problèmes de comportement ?

La réponse est : OUI : il faut au moins penser à la fonction thyroïdienne et observer les signes cliniques d’appel.
Et malheureusement les tests sanguins habituels (demandés ou réalisés par les vétérinaires), soit TSH et T4, sont insuffisants dans 40% des cas.

Je confirme avoir 30% de cas d’hypothyroïdie dans l’ensemble de mes cas de comportement.

Ce qui ne signifie pas qu’un(e) coach comportementaliste verra 30% de ses cas ‘’sous influence’’ d’une hypothyroïdie : les patientèles ne sont pas totalement comparables. Néanmoins, vérifiez la présence des signes d’appel, répondez au questionnaire en ligne, avant de lancer un plan d’entrainement qui sera sans succès notable si la fonction thyroïdienne (et toute autre (dys)fonction) n’est pas optimalisée.

 

dodd thyroide

Hypothyroïdie : signes d’appel

Les signes cliniques ne sont pas spécifiques (exclusifs) de l’hypothyroïdie.

Une combinaison de 5 signes se retrouve (statistiquement) plus souvent dans une probabilité d’hypothyroïdie.

Certains signes se retrouvent dans une hyperandrogénie, une fatigue surrénalienne, une fatigue hypophysaire, une neuro-inflammation, une fatigue des mitochondries…

 

  chien hypothyroidie

Suspicion d’hypothyroïdie (clinique, patente) si 5 des signes suivants sont présents :

ü  Instabilité d’humeur, humeur imprévisible, comportements variables dans les contextes invariants

ü  Crises neurologiques émotionnelles : rage, panique, détresse ; émotions imprévisibles, variations émotionnelles sans déclencheur externe

ü  Crises neurologiques motrices ou sensorielles : mouvements anormaux, convulsions, myoclonies, paresthésies…

ü  Fatigue, fatigue à l’effort

ü  Hypersomnie (>12-15h)

ü  Agressivité (réactivité) sur humains (chez le chien)

ü  Prise de poids, difficulté à perdre du poids

ü  Perte de poils, peau et poils secs

ü  Hypersensibilité au (temps) froid, extrémités froides

ü  Augmentation du taux de cholestérol et triglycérides sanguins, dépôts de cholestérol sur la cornée et sclérotique et/ou nodules de cholestérol sur les paupières et/ou autour des yeux

ü  Ralentissement du cœur (bradycardie) le matin au réveil

ü  Reflux gastrique, rots (renvois), hypochlorhydrie (> SIBO)

ü  Constipation (moins de 2 à 3 selles par jour)

ü  Stérilisation par gonadectomie (castration, ovariectomie)

ü  Vieillesse (sénilité) précoce, démence sénile

Et/ou 5 points au questionnaire en ligne (voir ci-dessous)

 

Hypothyroïdie : questionnaire en ligne

Évaluation clinique : Quiz : sur Google Drive.

Ce questionnaire a été validé par corrélation des paramètres sanguins avec les signes cliniques.

Ce questionnaire est souvent plus fiable qu’un dosage de TSH & T4 pour suspecter une hypothyroïdie (fonctionnelle).

 

  

Diagnostic des hypothyroïdies

Le diagnostic d’une suspicion (des différentes formes) d’hypothyroïdie est

-clinique : basé sur les symptômes (qui dépendent de la fonction de T4 et T3)

-éventuellement confirmé par un traitement test (supplétif) de 3 mois

-analytique : par compléments de signes analytiques (paramètres) dans l’analyse de sang 

Analyses minimalistes : (icones) : fT4, fT3, cortisol, D3 (25OH vit. D), (& fonction) : cholestérol↑, CPK↑

Analyses extensives : (icones) : TSH, T4, fT4, T3, fT3, rT3, D3, zinc, cuivre, (sélénium)

(fonction) :  cholestérol , triglycérides , CPK ↑

(anticorps) : anti : TG, TPO, T4, T3, TSH

En comportement, ou neurologie fonctionnelle, on a besoin d’une fonction thyroïdienne optimale : le moindre ‘déficit de fonction’, ou une dysfonction, crée des symptômes observables.

 

Hypothyroïdies 

Hypothyroïdies thyroïdiennes

Hypothyroïdies fonctionnelles (euthyroïdiennes)

 

Hypothyroïdie thyroïdienne : insuffisance thyroïdienne :

-par manque de synthèse de T4 T3, par manque de composants (acides aminés, vitamines, minéraux), par manque d’enzymes (TPO), de cofacteurs… : manque dans l’alimentation, ex. : manque d’iode par manque nutritif, et par compétition du fluor (de fluoxétine), ou du chlore (eau du robinet) (voir ci-dessous ‘biologie de fonction’)

-par manque de stimulation par TSH↓, et GH : fatigue hypophysaire, ou excès de T4↑ thérapeutique (iatrogène)
-par réduction du volume du tissu glandulaire secrétant (hypotrophie), secondaire à castration, ou ovariectomie par exemple (ovariectomie : risque d’hypothyroïdie
300% (réf.))

-par destruction tissulaire, secondaire à : inflammation autoimmune (thyroïdite autoimmune : la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie thyroïdienne)

-par destruction tissulaire, secondaire à traumas répétitifs (et inflammation), par traction (antagoniste) sur le collier (étrangleur) (ce qui transmet la force de traction/anti-traction) sur le cou juste au niveau de la thyroïde)

-par fatigue thyroïdienne

 

Analyse : un ou plusieurs facteurs positifs : (icones) : T4, TSH, parfois TSH dans fatigue hypophysaire

(Fonction) :  ≥5 signes cliniques, ± cholestérol , ± triglycérides , ± CPK ↑

 

Traitement test de 3 mois avec : T4T3 + D3 + hydrocortisone + zinc + (accessoirement : + vit. A + sélénium)

T4T3 : 5 à 15 mcg/kg bid (bid : 2x/j)

Novothyral® (Suisse, Allemagne, Luxembourg), Euthyral® (France) [100 mcg T4 + 20 mcg T3] 

Ou combiner 25 mcg T3 (Cynomel / Cytomel 25 mcg T3), avec 100 mcg T4 (l-thyroxine, Euthyrox®, Forthyron®…).

Hydrocortisone : 0,1 à 0,5 mg/kg matin (+ midi) (cp à 20 mg /Belgique, cp 10 mg / France, Suisse)

+ Licorice (réglisse, glycyrrhizine) pour prolongation d’effet.

D3 : 100 ui/kg/j : toujours associer avec K2, sous forme D3K2 (2 mcg K2 / 100 ui D3).

Zinc (gluconate, ou autre sel assimilable) : 1 mg/kg/jour

 

Traitement curatif ? Possible parfois

-auto-immunité : gestion possible si pris tôt : nutrition cétogène, traiter la perméabilité intestinale, réguler l’inflammation, réguler l’auto-immunité, on ne peut pas faire grand-chose pour la génétique de prédisposition, qui s’active à l’adolescence (mais éviter de reproduire les chiens TGA+).

-fatigue hypophysaire, fatigue surrénalienne, manque de nutriments : traitables

-gonadectomie (castration et ovariectomie) : suppléer en hormones sexuelles ? Pas encore expérimenté.

 

Traitement substitutifs à long terme (à vie) : lors de destruction tissulaire (>70%) et récupération impossible 

T4T3 +D3 +X (↑ cofacteurs en ↓)

🔴 C’est le seul cas d’hypothyroïdie qui nécessite un traitement substitutif à vie, tous les autres cas sont soignables, éventuellement curables ; et un traitement substitutif long terme ne fait que dégrader la thyroïde ; et un traitement avec un excès de T4T3 entraîne une résistance des récepteurs membranaires à fT3 (hypothyroïdie fonctionnelle).

 

Hypothyroïdies (non thyroïdiennes, dites) fonctionnelles

Euthyroïdiennes (non thyroïdiennes, la thyroïde fonctionne suffisamment)

Appelée en anglais ‘’euthyroid sick syndrome’’ ou ‘’non-thyroidal illness’’.

-par manque de T3 & fT3 (ex. : lors de dysbiose…)

-liées à la dysfonction au niveau tissulaire ou cellulaire périphérique

-par insuffisance de cortisol

-par insuffisance de D3

-par résistance ou blocage des récepteurs membranaires à fT3

-par excès de cytokines, par inflammation aigue ou chronique : bloque les récepteurs membranaires à fT3

-par administration excessive de T4T3 thérapeutique (iatrogène)

-par insuffisance de vit. A

-par excès d’homocystéine

-par excès d’androgène > excès de conversion de T4 en T3 > excès de T3 et fT3 > résistance

-liées à un problème de transporteur TBG (thyroid binding globulin)

-par excès d’œstrogènes > excès de TBG > manque de fT4 et fT3 > manque d’effet

-insuffisance de TBG > excès de fT4 et fT3 > résistance des récepteurs cellulaires

-liées à des troubles des DI (désiodase)

-insuffisance de testostérone : down-régulation de DI1 > T3↓, fT3

-par excès de cortisol ou glucocorticoïde synthétique (iatrogène): down-régulation DI1 > T3

 

Analyses : peu de changement de TSH et T4, un ou plusieurs facteurs positifs :

(Icones) : TSH=, T4=, fT4, T3, fT3↑, rT3↑, D3↓, cortisol ↓↑, testostérone↓, autres androgènes : non mesurables sinon DHT (androstérone)↑, androstanédiol↑, DHEA↓↑, œstradiol↑, … zinc↓, cuivre↓, fer↓, ferritine ↓, érythrocytes↓ (anémie), ASAT↑, …

(Fonction) :  ≥5 signes cliniques, ± cholestérol , ± triglycérides , ± CPK ↑

 

Traitement-test de 3 mois (voir Hypothyroïdie thyroïdienne) :

Parfois efficace comme test, jamais comme traitement, et donc à stopper après 3 mois, pour passer à un traitement des causes primaires et des cycles vicieux qui engendrent une hypothyroïdie fonctionnelle.

 

Traitement curatif : des causes si identifiables, des loops (cycles vicieux) si identifiables

Traitement de soutien : des causes si identifiables, des loops (cycles vicieux) si identifiables

 

Encéphalopathie hypothyroïdienne

Cas particulier de l’hypothyroïdie fonctionnelle, ou le manque de fT3 entraîne un manque (dysfonction) de tous les neurotransmetteurs, des mitochondries des neurones (et donc de l’énergie de fonctionnement).

Tous les signes neurologiques fonctionnels, donc tous les signes (manifestations, symptômes) de comportement, émotion, humeur, cognition, sensorialité…, ainsi que tous les signes neurologiques sensoriels, et moteurs, peuvent être des manifestations d’une encéphalopathie modulée par hypothyroïdie fonctionnelle. 

 

Crash ou fatigue

Crash par administration de T4T3 à dose habituelle : par fatigue mitochondriale : impossible de produire assez d’ATP pour suivre l’instruction de T3 d’activation du métabolisme et de synthèse des protéines de structure et de fonction > Crash > fatigue empirée ↑

R:/ booster les mitochondries + microdoses de T3 (éviter T4)

 

Interprétation des analyses de sang

Les valeurs de T4, fT4, T3, fT3, etc. sont comparées à une norme.

Les normes, ou références normatives, des labos sont statistiques, établies sur des milliers de chiens (incluant les chiens malades). L’évaluation (comparaison) d’une valeur X d’un chien Y avec une norme statistique de milliers de chiens est probabiliste et risquée. La seule référence pour un chien Y serait idéalement lui-même jeune (6-12 mois) en bonne santé.

Les normes fonctionnelles pour T4, fT4, T3, fT3 sont la moitié supérieure de la norme (du labo), entre le milieu de la norme et le haut de la norme.

Les normes des labos pour la TSH (…<0.45 à 0.51 ng/mL) sont illogiques (par rapport aux normes en médecine humaine) : les normes fonctionnelles seraient : 0.06 à 0.11 ng/mL. C’est indicatif, mais c’est non fiable parce que la thyroïde est aussi stimulée par la GH (qui n’est pas dosée).

Vous pouvez contrôler les analyses de sang de votre chien (chat) avec la page des références de mes normes fonctionnelles 😉qui sont établies à partir des avis d’experts internationaux et de mon expérience.

Cela dit, ce ne sont jamais que mes normes, c’est mon outil de travail, c’est mon avis, et il est souvent divergent de l’avis des (autres) vétérinaires. Et je ne dis pas que je détiens la vérité : c’est mon outil de travail, et il est reproductible, et fiable pour mes besoins de traitement, dans ma patientèle, pour le comportement.

 

Biologie de fonction

Ce qui suit est une grande simplification. Une explication plus complète (mais encore insuffisante) se trouve sur Wikipédia.

La thyroïde produit des hormones thyroïdiennes : 80% de T4 (thyroxine) et 20% de T3 (liothyronine).
Pour ce faire, la thyroïde a besoin de tyrosine (pour fabriquer la TG (thyroglobuline)), d'iode, de vit. B1, B2, B3, B6, B12, A, E, de fer, sélénium, zinc, manganèse et molybdène, de l’enzyme TPO (thyroperoxydase), elle-même activée par la progestérone.
La T4 et la T3 sont des molécules d’information (des icones) sans aucune activité, sinon de s‘attacher à un récepteur membranaire ou nucléaire, et d’informer la cellule cible à émettre une fonction particulière.

La T4 induit peu d’activité, mais est indispensable pour le cœur et le pelage ; la T3 induit le plus d’activité. La T4 doit être transformée en T3 (dans le foie, l'intestin (par le microbiote), les muscles, l'hypophyse, le tissus gras, les neurones…), ce qui nécessite de la vitamine A, E, zinc, sélénium, magnésium, cuivre IGF-1, et surtout de l’enzyme DI (5’-désiodase).
Il y a deux formes de T3 : la L-T3 active et la R-T3 peu active (qui se fixe aux récepteurs T3 et les bloque).
Ensuite la T3 doit s’attacher aux récepteurs (et rentrer, ou activer une réaction en chaine) dans les cellules cibles ; pour ce faire, elle a besoin de cortisol (ou hydrocortisone) et (vit.) D3, de vit. A. La T3 entre ensuite dans le noyau, se fixe sur l'ADN (comme facteur de transcription) pour moduler la transcription de 2000 gènes (ce qui viendra créer environ 50.000 protéines différentes suivant les tissus, ce qui donne les effets (fonctions) de la T3.
La T4 vient réguler la production de TSH au niveau de l'hypophyse.

L’hypophyse secrète de la TSH, sous influence de la TRH de l’hypothalamus (et up-régulée aussi par FSH, LH, œstrogènes, et down-régulée par somatostatine, progestérone, iode, T4). La TSH vient activer dans la thyroïde la TPO, l’absorption d’iode, et donc la synthèse de T4 et T3. En fait la TSH a des récepteurs sur toutes les cellules : elle est impliquée dans toutes les fonctions pro-anaboliques de la cellule : structure, fonction de la structure, adaptation, réplication et restauration. La thyroïde est aussi activée par la GH hypophysaire.
Dès lors l'analyse sanguine de TSH et T4 ne testent pas bien la fonction thyroïdienne ; il faudrait tester la fT3 (T3 libre) mais aussi la vitamine D3, le cortisol, le zinc, le cuivre... et les fonctions dérivées : cholestérol, CPK, etc.

 

Lexique

Bid (bis in diem) : 2 fois/jour = toutes les 12 heures

Icône : signe qui ressemble à ce qu’il désigne : comme la fT3 (T3 libre) qui désigne la T3 qui est libre de la TBG, et donc peut s’attacher au récepteur membranaire. Mais c’est une icône, parce la quantité de fT3 dans le sang ne dit pas du tout si cette T3 a pu s’attacher à son récepteur et enclencher la fonction de transcription génique : cette fonction peut être suspectée par d’autres icônes que sont le cholestérol et les CPK, et les manifestations cliniques. 

Références 

Dehasse : comportement et thyroïde (2018-2020)

Labos : sans vouloir faire de publicité, je ne connais pas tous les labos, je ne fais pas les prises de sang, je confie ce job au vétérinaire généraliste, ainsi que l’envoi au laboratoire de son choix.

Labo dans la clinique vétérinaire : fait généralement TSH et T4, mais récemment vu faire T3, fT3.

Labos faisant (presque) toutes les analyses : LaboKlin (Europe, Suisse) : ex. thyroid profile (dog)

Labos (ne faisant pas toutes les analyses) :

Belgique : Synlab Veterinary (vu récemment T3, fT3)

Bauduin (vu T3, pas vu fT3),

Labforvet (vu T3, pas vu fT3)

France : Orbio (vu T3, fT3).

Idexx (jamais vu T3, fT3)

Cerba Vet (vu T3, fT3)

Laboniris (pas vu T3, fT3, vu leptine, IGF1)

Suisse : Idexx (vu T3, jamais vu fT3)

LaboRvet (vu fT4, T3)

 

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